Défilé Dior Prêt-à-Porter Automne-Hiver 2019-2020

Le défilé Dior Prêt-à-Porter Automne-Hiver 2019-2020 s’est tenu ce 26 février dans les jardins du musée Rodin.

Tomaso Binga, artiste italienne féministe – au pseudonyme masculin pour parodier les privilèges réservés aux hommes – a conçu la scénographie du défilé, un abécédaire dont chaque lettre est représentée par un corps féminin. Une manière de reconnecter les pièces de la collection à une idée de la féminité, et au projet identitaire cher à Maria Grazia Chiuri pour réinterpréter l’histoire de Dior.

Pour cette collection de Prêt-à-Porter Automne-Hiver 2019-2020, l’intérêt de Maria Grazia Chiuri pour les Teddy Girls – homologues féminins des Teddy Boys, mouvement issu de la sous-culture britannique des années 1950 constitué de jeunes anglais portant des vêtements d’inspiration édouardienne – est une manière de revisiter les années 1950, ces années d’après guerre marquées par le New Look de Christian Dior.

Représentation conceptuelle des années 50 avec un esprit sportswear mêlé à l’élégance emblématique de la Maison : longues vestes en cuir, jupes et robes froncées, motifs tartan ou vichy, damier, une nouvelle version de la toile de Jouy parsemée de palmiers, silhouettes de la robe Miss Dior, le tailleur Bar revisité, blouson en cuir noir, tee-shirts imprimés, pantalons courts, chaussures à petit talon.

Le blouson en cuir noir d’Yves Saint Laurent pour Dior – hommage à la culture underground des années 1950-1960, et tout particulièrement aux « blousons noirs » français – est retravaillé par la créatrice.

Les tee-shirts imprimés rendent hommage aux livres de Robin Morgan, auteur féministe américain, depuis Sisterhood is Powerful (1970), jusqu’à Sisterhood is Global (1984) à Sisterhood is Forever (2003).

Le tailleur Bar est revisité selon une ligne plus masculine avec des jupes froncées et robes marquées à la taille inspirées des silhouettes de Christian Dior.

L’iconique silhouette de la robe Miss Dior – créée par Christian Dior pour la collection haute couture printemps-été 1949 – est revisitée par la modernité de ses matières et de ses techniques. Cette inspiration de force et de grâce de Maria Grazia Chiuri a donné lieu à des robes du soir, composées de bodys et de jupes, brodées de paillettes transparentes ou soulignées de fleurs en trois dimensions.