
La Fondation Azzedine Alaïa présente l’exposition : Azzedine Alaïa, Thierry Mugler, 1980/1990. Deux décennies de connivences artistiques
À l’origine d’un patrimoine de mode immense et reconnu, le couturier et collectionneur Azzedine Alaïa a préservé plus de 200 créations de Thierry Mugler. L’exposition Azzedine Alaïa, Thierry Mugler, 1980/1990. Deux décennies de connivences artistiques, présentée jusqu’au 29 juin 2025 sous la verrière de la Fondation Azzedine Alaïa, expose une quarantaine de pièces griffées de Mugler dialoguant avec les archives d’Alaïa.

© Saï – Stéphane Aït Ouarab
Installé à Paris dès 1956, Azzedine a acquis la réputation de grand coupeur héritier d’une tradition académique qui le situe en ligne directe de Cristóbal Balenciaga ou Madeleine Vionnet. Couturiers et créateurs de mode peuvent compter sur l’expertise et la virtuosité d’Alaïa pour préciser certains modèles complexes ou pour aider sur une collection à terminer comme c’est le cas ponctuel d’Yves Saint Laurent et de Thierry Mugler.

© Saï – Stéphane Aït Ouarab
Alaïa rencontre Thierry Mugler en 1979, avec lequel il noue de véritables liens d’amitiés. Pour sa collection automne/hiver 1979-80, Mugler invite Alaïa à réaliser la série de smokings de son défilé. Cette collaboration incite Alaïa à devenir créateur lui-même. En 1982, à la demande du grand magasin américain Bergdorf Goodman, Alaïa présente un défilé à New York. C’est Mugler qui l’en persuade. Le créateur ami et admirateur l’accompagne, organise et construit le défilé lui-même.

© Saï – Stéphane Aït Ouarab
Alaïa et Mugler ont librement laissé les influences agir sur leurs créations mutuelles. Dans les années 1980, tous deux ont divinisé la femme, proclamant le retour du glamour et Hollywood pour inspiration à mille lieux des modes folkloriques des années 1970. Ils partagent une silhouette commune où les épaules en majesté contrastent avec les tailles étranglées et les hanches épanouies, souvenirs des modes des années 1930 et 1950.

© Saï – Stéphane Aït Ouarab
Mugler a le sens du show jusqu’à orchestrer le plus grand défilé de ses créations et ses fantaisies en 1984 au Zenith, Alaïa a le goût de l’intime et de la perfection.
Les créations d’Alaïa ont emprunté le charisme des silhouettes dont Mugler griffait par centaines ses défilés alors que le premier se concentrait sur quelques-unes seulement. Unis par « un coup de foudre réciproque » Mugler montre toujours ses collections au jeune couturier en avant-première.

© Saï – Stéphane Aït Ouarab

© Saï – Stéphane Aït Ouarab
Contemporains, amis, disparus à quelques six ans d’intervalle, les deux créateurs ont tout au long de leur vie manifesté un profond respect pour leurs carrières respectives. Leurs vêtements, du jour comme ceux du soir se répondent dictant une mode à quatre mains, paraphe des modes contemporaines.
Fondation Azzedine Alaïa au 18 rue de la Verrerie Paris 4e
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