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Nouvelle exposition au Musée Yves Saint Laurent Paris

Le Musée Yves Saint Laurent Paris présente à partir du 12 février jusqu’au 5 janvier 2020, une nouvelle sélection de modèles Haute Couture.

Deux créations majeures d’Yves Saint Laurent sont présentées : les célèbres robes Mondrian (Automne-Hiver 1965) et les robes réalisées en collaboration avec l’artiste Claude Lalanne (Automne-Hiver 1969).

La révolution Mondrian

La collection se compose d’une série de robes inspirées des peintres Serge Poliakoff et surtout Piet Mondrian. Le jersey de laine, travaillé en incrustations, ne laisse apparaitre aucune couture permettant à Yves Saint Laurent de transposer la matière picturale en matière textile et sublime le sens de la géométrie du peintre hollandais.

 

Nouvelle collection – Histoire d’une collection © Thierry Ollivier – Yves Saint Laurent

 

Ainsi, Yves Saint Laurent participe à la popularité du peintre hollandais, peu connu du public. Le succès est tel que les robes Mondrian sont extrêmement copiées, notamment aux États-Unis.

« Pour moi, faire d’un Mondrian ou d’un Poliakoff une robe, c’est mettre une toile en mouvement. Poliakoff et Mondrian m’ont apporté un rajeunissement et un rafraîchissement extraordinaires, ils m’ont appris la pureté, l’équilibre » – Yves Saint Laurent –

Au-delà des robes Mondrian, le Musée Yves Saint Laurent Paris présente toute l’histoire de cette collection marquée également par les robes hommage à Serge Poliakoff et par une étonnante robe de mariée en tricot de laine, entièrement crochetée à la main avec points en relief et rubans noués, inspirée des poupées russes Matriockas qui ne laisse apparaître que le visage du mannequin.

 

Robe de mariée dite « Babouchka » – Collection haute couture – Automne hiver 1965 – Dernier défilé au Centre Pompidou – Paris – 22 janvier 2002 © Guy Marineau – Yves Saint Laurent

 

Collaboration avec Claude Lalanne

Yves Saint Laurent fait la rencontre des sculpteurs François-Xavier et Claude Lalanne à la fin des années 1950 alors qu’il est encore chez Christian Dior. Au fil des années, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé découvrent le travail des sculpteurs avec qui ils se lient d’amitié et font l’acquisition de nombreuses pièces à la Galerie « J ». Le couturier collabore avec Claude Lalanne d’abord à l’occasion de l’automne-hiver 1969 avec deux robes particulièrement marquantes et plus tard avec la création de nombreux bijoux-sculptures qui accompagnent les collections.

Là encore, le Musée Yves Saint Laurent Paris met à l’honneur la collaboration entre Yves Saint Laurent et Claude Lalanne pour les collections Haute Couture. La sculptrice réalise des montages de la poitrine et du ventre de l’un de ses mannequins, cuirasses en cuivre galvanisé qui ornent deux robes de mousseline vaporeuse, bleue et noire.

 

Robe du soir pourvue d’éléments sculptés et créés par Claude Lalanne – Collection haute couture – Automne-Hiver 1969 © Alexandre Guirkinger – Yves Saint Laurent

 

La collaboration se poursuit avec de véritables œuvres d’art. Les bijoux-sculptures crées par Claude Lalanne pour les collections d’Yves Saint Laurent contrastent, par la pureté et la légèreté de leur trait, avec les parures fantaisies qui complètent habituellement les créations haute couture.

« Pour moi, elle a créé des bijoux et des sculptures que j’enroulais autour de mes mannequins. Ce qui me touche en elle, c’est d’avoir su réunir dans la même exigence l’artisanat et la poésie. Ses belles mains de sculpteur semblent écarter les brumes du mystère pour atteindre les rivages de l’art » – Yves Saint Laurent

Les grands thèmes du Musée

Pour cette nouvelle présentation, le Musée Yves Saint Laurent renouvelle le reste de son parcours.

La partie consacrée aux modèles les plus emblématiques comme le smocking, la saharienne, le jumpsuit et le trench-coat qui sont le Style Saint Laurent est largement enrichie de créations qui explorent la manière avec laquelle Yves Saint Laurent n’a eu de cesse de réinterpréter et de décliner ces modèles au fil des collections.

Le Style Saint Laurent

Dans cet espace, le Musée Yves Saint Laurent présente des variations de ces vêtements essentiels et renouvelle le genre à l’infini : smoking-jupe (automne-hiver 1983), robe-smoking (automne-hiver 1992), smoking-boléro (automne-hiver 2000), succèdent au premier smoking formel de 1966.

Dans l’objectif de Claus Ohm

Durant toute la carrière d’Yves Saint Laurent, ses créations ont été immortalisées par les plus grands photographes de mode comme Helmut Newton, Guy Bourdin, David Bailey, Jeanloup Sieff ou David Seidner qui ont réalisés de célèbres campagnes de publicité ou de presse pour la maison de couture. Les photographies prises durant les défilés ont rarement fait l’objet de présentation spécifique, seuls de nombreux ouvrages ou expositions ont consacré le travail du couturier.

Le Musée Yves Saint Laurent, à travers quinze photos, met en avant le travail de Claus Ohm qui a collaboré avec la maison de couture de 1976 à 1997. Son approche se distingue par le traitement en un plan rapproché de ses photos qui les rendent reconnaissables, une manière de sublimer le modèle et de mettre en valeur la beauté des accessoires aussi bien que le mannequin qui les porte.

L’histoire de la mode par Yves Saint Laurent

Au sein de sa plus vaste salle, le Musée Yves Saint Laurent propose une sélection de créations du couturier qui illustre la façon avec laquelle Yves Saint Laurent explore, tout au long de sa carrière, l’histoire de la mode et souligne le lien de certaines robes avec la représentation du costume d’époque dans la peinture de la Renaissance italienne.

Les tenues d’inspiration 1910, 1920, 1930 et 1940 rappellent l’idéal cinématographique de la diva, Greta Garbo, Rita Hayworth, ou Ava Gardner.

 

Musée Yves Saint Laurent – 5 avenue Marceau – Paris 16ème

© Musée Yves Saint Laurent

 

 


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