Romy Schneider : l’exposition à voir à La Cinémathèque française
La Cinémathèque française présente jusqu’au 31 juillet, l’exposition évènement, Romy Schneider (1938-1982), avec le soutien renouvelé de Chanel, grand mécène, qui réaffirme ses liens étroits avec le cinéma, initiés par Gabrielle Chanel, dès les années 1930. Cette première exposition de la Cinémathèque française consacrée à une actrice montre comment la carrière de Romy Schneider a écrit une histoire du cinéma de son époque, celle de grands cinéastes du monde entier, qu’ils soient Français, Américains, Italiens, Allemands, Autrichiens. Sa quête d’absolu a sans doute contribué à son génie et à sa grâce.
« Le dialogue entre mode et cinéma, commencé par Gabrielle Chanel et de grands réalisateurs, dès les années 1930, à Hollywood et en France, n’a cessé d’être fructueux et inspirant. En devenant aujourd’hui grand mécène de la Cinémathèque française, Chanel renforce sa relation privilégiée avec cette institution prestigieuse ainsi que son engagement pour la sauvegarde et la diffusion de chefs-d’œuvre du septième art au plus grand nombre. Nous sommes fiers et heureux d’accompagner la Cinémathèque française dans ses différents projets pendant les trois prochaines années. » Bruno Pavlovsky, Président des Activités Mode de Chanel et Président de Chanel SAS.
Sam Lévin/Conception graphique : Melanie Roero
L’exposition Romy Schneider montre comment la petite fiancée autrichienne est devenue une icône du cinéma français, à la fois solaire et proche, bien décidée à s’émanciper de Sissi, multipliant choix audacieux et collaborations avec les plus grands : Luchino Visconti, Orson Welles, Otto Preminger, Alain Cavalier, Henri-Georges Clouzot, Joseph Losey, Claude Sautet, Costa-Gavras, Claude Chabrol… Costumes, affiches, photographies, rares archives, interviews et extraits de films racontent cette quête de travail et de liberté qui a fait de Romy Schneider une actrice en majesté, en qui toutes et tous aiment se projeter et se reconnaître.
Romy Schneider a toujours reconnu que trois personnes ayant joué une rôle décisif dans sa vie et son travail d’actrice : Alain Delon, Luchino Visconti et Gabrielle Chanel.
« Chanel m’a appris sans jamais me donner un conseil. Chanel n’est pas un couturier comme les autres… C’est une élégance qui satisfait l’esprit encore plus que les yeux », disait Romy Schneider à propos de la couturière, en 1963.
C’est Luchino Visconti qui la présente à Gabrielle Chanel pour qu’elle l’habille dans son court métrage, le travail, du film collectif Boccace 70. Pour la première fois, Romy Schneider, qui séduit et dont le charme passe par son goût pour la lecture, n’a plus rien d’une ingénue, et ce, dans un appartement qui ressemble à celui de Mademoiselle rue Cambon. Mêmes bibliothèques, mêmes canapés beiges, mêmes bergères. Désormais l’actrice est en Chanel, que ce soit à l’écran – dans le Combat dans l’île d’Alain Cavalier, lui aussi sorti en 1962, – ou à la ville.
Giancarlo Botti/Gamma-Rapho
Romy Schneider, à la grâce inflexible, reste à jamais l’incarnation de la femme moderne, libre, épanouie, affirmant sa sensualité, vivant avec fougue à travers les films qu’elle a tournés, les Sautet bien évidemment, La Piscine, Le Procès, sans oublier la légendaire série des Sissi et tant d’autres…
Photo : Sam Lévin/Circa/Ministère de la Culture
« Elle fut sans doute, avec Marilyn Monroe, une des femmes les plus photographiées de son époque mais nous n’avions eu que rarement accès à elle dans son intimité, quand elle baissait la garde, quand elle ne jouait plus qu’à être elle-même. C’est aussi une femme qu’on aime regarder toute seule : à nous dans ce livre de la remettre en scène avec les autres, notamment sur les tournages de films. Romy Schneider a démarré sa carrière à quinze ans et n’a jamais cessé de tourner jusqu’à la fin de sa vie ; elle a passé près de trente années sur les plateaux de cinéma et autant d’années à travailler, à nouer des complicités, que ce soit avec les réalisateurs, les acteurs, mais aussi avec tous les techniciens. Elle était une star mais refusait de se comporter comme telle, exigeait de dormir dans les mêmes hôtels que toute l’équipe et vivait cette vie de troupe avec exaltation. Au fil d’une vie si romanesque, de ruptures si marquées, de rencontres si déterminantes, c’est à nous, à travers cette exposition, de comprendre de quelle manière elle est devenue cette icône, cette femme libre qui, quarante ans après sa mort, fait toujours autant battre les cœurs et dont l’image, elle, n’a pas pris une ride. La montrer parfaitement vivante, en pleine lumière, sensuelle, si belle et essayer par ses mots de percer son mystère. Sans effraction ». Clémentine Deroudille, commissaire de l’exposition.
Cinédis-Francinex/Éditions René Chateau Vidéo
Studiocanal/Fida-Cinematografita
Robert Lebeck
Cinémathèque Française au 51 rue de Bercy Paris 12ème
©