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Le Bon Marché Rive Gauche accueille l’exposition Sangam de Subodh Gupta

Depuis 2016, Le Bon Marché Rive Gauche donne carte blanche, de janvier à février, à des artistes d’envergure internationale. Aucune contrainte pour les artistes si ce n’est l’usage du blanc, en hommage au Mois du Blanc, imaginé par les fondateurs Aristide et Marguerite Boucicaut.
En ce début d’année, le grand magasin accueille, jusqu’au 19 février 2023, son 8ème invité : l’artiste indien, Subodh Gupta. Figure majeure de l’art contemporain, l’artiste est exposé depuis plus de 20 ans par des institutions comme le Centre Pompidou ou la Monnaie de Paris, et représenté par la Galleria Continua, galerie d’art située dans le 3ème arrondissement.
L’artiste a pris possession des espaces emblématiques du Bon Marché Rive Gauche avec l’exposition baptisée Sangam, (confluence en Hindi) qui est le confluent de trois rivières, le Gange, la Yamuna, la Saraswati, noms de trois divinités dans la mythologie Hindoue mais aussi un lieu de culte et un site de pèlerinage.
Confluence d’objets chinés et neufs, confluence de deux cultures, deux pays, confluence entre l’art et le mercantile…

 

 

Subodh Gupta transforme les objets domestiques en oeuvres d’art monumentales et plus particulièrement l’ustensile de cuisine, son matériel de prédilection. Fasciné depuis son enfance, par la brillance des objets en cette matière, ses oeuvres qui se déploient sur plusieurs niveaux évoquent le cosmos à travers l’assemblage d’ustensiles usagés.
Il explique ainsi le choix des ustensiles dans ses œuvres : « Les ustensiles sont des objets simples, cependant, amalgamés ensemble ils parlent, dans mon esprit, des textures compliquées de la vie, des nuances, des lignes et des ombres, comme on le voit dans les paumes de nos mains. »
« J’ai choisi la référence à Sangam parce qu’au Bon Marché des gens du monde entier se rencontrent, se croisent et forment une rivière humaine. Je suis fier de m’inscrire dans ce lien que cultive le Bon Marché avec l’art. Plus qu’un lieu d’exposition, je vois le Bon Marché comme un théâtre pour mes œuvres. Mon projet est une performance à laquelle participeront les clients du magasin.
C’est un projet très stimulant pour moi qui suis habitué aux whitecubes des musées et des galeries ou aux espaces extérieurs où j’expose habituellement. Mais j’aime les défis, les lieux non conventionnels. En tant qu’artiste, je trouve excitant de défricher les environnements rarement explorés. Et puis, je suis sensible à la démocratisation de l’art, à l’idée de montrer mon travail à des novices.
Inutile d’être féru d’art pour apprécier mes œuvres. Les visiteurs ressentiront mon travail avec une approche purement instinctive. Le blanc est partout, il n’est pas seulement une couleur mais aussi du ressenti. Mes sculptures en argent et en inox diffusent une blancheur diffuse dans tout l’espace. »

 

 

Au sein des dix vitrines de la rue de Sèvres sont exposées une série de dix oeuvres, Stitching the code (coudre le code), composées de mobilier et d’objets vintage chinés et enserrés dans des cordes, qui font écho à la culture française et au gout de l’artiste pour le détournement des objets ordinaires dont il bouscule l’usage, et les transforme en installations artistiques.
Sous les verrières, de part et d’autre des escalators rendus célèbres par Andrée Putman, deux installations monumentales. Un pot traditionnel indien, Sangam I et un seau aux dimensions XXL Sangam II, composés d’ustensiles de cuisine en aluminium brillant, déversent chacun une coulée de miroirs comme autant de facettes venues refléter le Bon Marché et les visiteurs.
L’espace d’exposition du deuxième étage accueille The Proust Effect (l’Effet Proust), une hutte en suspension comme un lieu ouvert à la méditation et au recueillement. À la sortie de l’installation, un film making of permet de prolonger la visite et d’approfondir la compréhension de la démarche de cette figure de l’art contemporain.

 

 

 

Le Bon Marché Rive Gauche au 24 rue de Sèvres Paris 7ème
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