L’exposition Azzedine Alaïa : l’Alchimie secrète d’une collection
L’exposition du 2 juillet 2018 au 6 janvier 2019 consacrée à la collection été 1992 d’Azzedine Alaïa présente 39 modèles emblématiques de son œuvre.
En 1987, Azzedine Alaïa fait l’acquisition d’un îlot de bâtiments dans le quartier du Marais. Ensemble composé de vastes espaces qui vont de la rue de la Verrerie à la rue de Moussy.
Dans un atelier industriel datant du 19ème siècle, Azzedine Alaïa fera ses défilés, en pleine rénovation, avant d’y installer son lieu de travail et de vie. Le bâtiment accueillait jadis les cantines des magasins du Bazar de l’Hôtel de Ville.
Azzedine Alaïa d’une infatigable curiosité découvre que Jeanne-Antoinette Poisson, qui deviendra la Marquise de Pompadour, favorite de Louis XV, avait reçu dans ces lieux les bases de son éducation sociale. Ce qui permet à la Marquise de rentrer à la cour et d’exercer une influence dans l’histoire des arts, bien qu’elle ne soit pas une aristocrate.
Connaissant la réputation de la Marquise de Pompadour, qui était pour lui une des grandes figures de l’histoire, la beauté d’une élégance assumée. Il ne peut s’empêcher de voir dans cette coïncidence des lieux la confirmation de sa propre vocation de couturier passionné des arts et de culture française. Elle était pour lui un sujet d’inspiration et d’admiration.
Mylène Rutllan
La collection printemps/été 1992 est la première qu’il conçoit dans ses nouveaux espaces. Elle fait références à la Marquise de Pompadour et à la cour de Versailles.
C’est avec le cuir qu’Azzedine Alaïa donne l’interprétation la plus étonnante de sa vision de la grande mode du 18ème siècle. Perforée, dentelée la matière brute devient dentelle et forme des bustiers, des ceintures et des corsets qui soulignent les tailles.
Sous des jupes longues et étroites, les broderies anglaises bordent les ourlets, soulignent les revers d’une veste, ourlent les jupes courtes et les balconnets pigeonnants. Sur des robes en maille, il pose des motifs d’entrelacs ou des rubans en trompe-l’œil…
Azzedine Alaïa a réalisé une collection qui est l’une des plus emblématiques et des plus importantes de son œuvre. Son style indépendant et volontaire est à l’image de celle qu’il appelait avec émotion et respect La Pompadour.
Mylène Rutllan
Mylène Rutllan
Mylène Rutllan
Alaïa au 18 rue de la Verrerie Paris 4ème
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